La plage est déserte pour notre promenade matinale
Tu parles beaucoup,
Je ne t’écoute qu’à moitié.
Tu es tellement absorbé par ton monologue que tu ne vois pas les algues qui traînent à tes pieds
En mois de temps qu’il le faut pour le dire, tu te retrouve soudainement le visage dans le sable.
Trop contente de l’interruption de la conversation
Je te saute dessus.
Tu lèves la tête, puis tu la laisse tomber, abandonnant l’idée de te relever.
Allongée sur ton ventre, je me laisse bercer par le grondement des vagues.
Prise d’une soudaine envie de danser,
Mes hanches suivent le rythme en se pressant contre les tiennes.
Tes mains curieuses partent en quête des lacets de mon deux pièces.
Mes lèvres commencent à caresser les tiennes qui répondent impatiemment
Tes doigts se referment subitement sur mes fesses qui suivent toujours les vagues.
Ton cœur s’affole en même temps que tes mains qui se précipitent pour tout détacher et revenir glisser lentement sur mes cuisses.
Le sable est partout, le vent est froid.
Je me rhabille et courre ouvrir la portière de la voiture où je me jette sur la banquette arrière
D’abord stupéfait, tu me rejoints au moment où,
À genoux sur le banc,
J’abandonne mon maillot dans le fond de l’auto
Tes yeux écarquillés me dévisagent
Lentement, j’avance à quatre pattes vers toi et j’approche mon visage du tien, sourire aux lèvres.
Tes yeux me rendent mon sourire
Ta bouche attrape la mienne avec fougue pendant que le poids de ton corps fait s’allonger le mien sur la couverture chauffée de soleil.
Nos mains se perdent entre nos cuisses
Entre nos baisers effrénés
Nos soupirs se font de plus en plus perdus
Soudain, un ultime frisson nous traverse
Un dernier soupir transperce la chaleur étouffante
Puis nos corps s’écroulent, épuisés.
10 juillet